Inauguration de la conférence et de l’exposition « Canal de Suez : Villes nées du désert »

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Alexandrie, 12 décembre 2005—Une conférence internationale qui durera deux journées, les 12 et 13 décembre, accompagnée d’une exposition retraçant l’histoire du Canal réunira des spécialistes français et égyptiens du Canal et de ses vicissitudes historiques, depuis son creusement jusqu’à sa nationalisation, en passant par ses multiples avatars ; passés et futurs. Lors de la session inaugurale se sont succédés les quatre intervenants qui chacun parlait au nom de l’institution qu’il représentait.

S’exprima ainsi Dr. Ismail Serageldin, directeur de la Bibliotheca Alexandrina, qui a dit sa satisfaction de la tenue à la Bibliothèque d’une telle manifestation où les meilleurs spécialistes de ces questions sont réunis. Il a par ailleurs évoqué le très ancien destin d’un Canal ou d’un isthme qui aurait mis en communication la mer Méditerranée à la mer Rouge. Cette histoire ne commence pas à partir de Ferdinand de Lesseps mais bien de Séti 1 er et de son fils Ramsès II, différents pouvoirs qui ont dominé l’Egypte comme la dynastie des Ptolémées, le gouvernement des empires arabo-islamiques ou encore les Ottomans ont pensé ou rêvé ce projet gigantesque sans vraiment le réaliser. Ce n’est donc qu’au XIX éme siècle et dans sa deuxième moitié que le Canal de Suez vit réellement le jour. Dr. Serageldin a néanmoins voulu jeter un regard prospectif sur Suez et imaginer ce que cet isthme peut représenter pour les Egyptiens de demain. Un lien avec le monde et une façon de relier des territoires séparées voire hostiles les uns aux autres.

M. Zakaria Al Saati, membre de l’Autorité du Canal, a exprimé sa joie de voir une telle conférence avoir lieu et a fait une présentation générale des activités du Canal.

M. Arnaud Ramière, vice-président de l’Association française Ferdinand de Lesseps a de même présenté les activités de son association. Cette association qui a vu le jour au moment où le Canal de Suez, compagnie universelle (c’est-à-dire sous autorité occidentale, en particulier anglo-française) a disparu en 1956. M. Ramière a pu également remarquer que le tiers de l’Association était actuellement par des « Egyptiens de haut niveau ».

Enfin, Dr. Youssef Zidane, directeur du Centre des manuscrits de la Bibliotheca Alexandrina, a fait une intervention davantage informée sur l’idée générale de routes commerciales. Sa communication intitulée « La route de la soie, le Canal de Suez et Internet » a mis en corrélation ces trois modes de communications qui correspondent chacun à des états de conscience et à des situations historiques, mais que ces modes illustraient à chaque fois le besoin humain et universel de la découverte et des réaménagements que l’homme opère sur l’espace pour faciliter les différents trafics qui conditionnent l’économie, le savoir et la culture.


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