Clôture de la conférence sur l’enfant arabe et la mondialisation

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Alexandrie, 28 septembre 2005— La conférence organisée par le Centre pour l’enfance et le développement présidé par son Altesse royale le prince Talal bin Abdel Aziz et intitulée « L’enfant arabe au milieu des influences culturelles diverses » et dont l’objet était l’étude des effets de la mondialisation sur l’enfant arabe a pris fin le mardi 27 septembre.

En premier lieu, il a été clairement démontré que la mondialisation n’était pas nécessairement et exclusivement une sorte d’agression sauvage et incontrôlable contre les cultures nationales. En effet, la globalisation est un processus dont chacun gère ensuite les conséquences, mais il n’en demeure pas moins que certains sont mieux armés que d’autres pour réaliser une gestion efficace de cette situation nouvelle. Concernant le Monde arabe, là encore nous trouvons des disparités considérables d’un pays à l’autre. Il s’avère que plus l’infrastructure culturelle d’un pays est forte plus ce dernier résiste mieux aux offensives de la mondialisation, c’est-à-dire au déversement ininterrompu de produits culturels sur le marché national. Bien entendu, cette infrastructure si elle n’est pas soutenue par une tradition culturelle « moderne » tout aussi forte (cinéma, radio, industrie du disque, télévision) perd beaucoup de son efficace. Ainsi, les moyens matériels de la diffusion ne sont pas suffisants en soi, il y faut encore un foyer central de création. Ce foyer est affaire d’expérience et de personnalité nationale.

Le Monde arabe culturellement parlant représente une unité cohérente dans la mesure où la langue, du moins littéraire, y est commune. De sorte, que l’échange d’expériences et de compétences y est beaucoup plus facile que dans d’autres grandes sphères culturelles comme l’Europe par exemple.

L’enfant arabe se trouve au milieu d’un nœud de tensions tel qu’il se trouve généralement fragilisé face à la « mondialisation ». Car même si le sentiment d’appartenance est vif et qu’a priori les problèmes d’acculturation ne se posent pas, les difficultés sociales et économiques frappent les enfants aussi bien dans leur vie quotidienne que dans leur scolarisation.

Dr. Ali Layla, expert principal de la conférence, a ainsi insisté sur quelques points essentiels : développer chez les enfants une conscience de la langue arabe et de son patrimoine ; offrir aux enfants des différents âges (de 3 à 18 ans) des médias qui leur soient appropriés ; assurer le contrôle des contenus des jeux vidéo ; faire un effort de pédagogie tout particulier afin de donner une formation forte qui fasse l’objet du consentement des enfants ; initier les enfants aux nouvelles technologies (informatiques et autres) et enfin encourager les investisseurs arabes à investir davantage dans les loisirs. On ajoutera que d’un point de vue politique et social, il s’agira principalement de respecter le droit des enfants (défini dans le cadre de l’ONU), à les protéger contre les abus et leur donner la parole afin qu’eux-mêmes expriment leurs besoins. Par ailleurs, enfants palestiniens, irakiens et soudanais ont plus que jamais besoin de justice, laquelle justice ne pourra être rendue que si il existe une volonté politique dans l’ensemble du Monde arabe.

Intervenants lors de la clôture Les auditeurs


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