Serageldin propose une approche culturelle face à l’extrémisme dans son livre Le défi

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Le défi, dernier ouvrage de Dr Ismail Serageldin, directeur de la BA, vient de paraître. Publié par l’Organisation Egyptienne Générale du Livre, il propose un programme culturel pour faire face à l’extrémisme et à la violence.

Composé de 314 pages réparties en six chapitres, l’ouvrage traite du combat intellectuel contre les mouvements extrémistes et de l’affranchissement de notre patrimoine culturel de l’emprise de ceux qui tentent de l’exploiter et de l’utiliser pour servir leur propre agenda politique.

L’auteur affirme dans le livre sa confiance dans les jeunes, dans leurs facultés, leur patriotisme et leurs ambitions, grâce auxquels une nouvelle génération d’Egyptiens s’élancera pour construire l’avenir du pays au XXIe siècle. Il retrace l’émergence des mouvements juvéniles lors des révolutions du Printemps arabe en 2011 et dans les jours qui ont suivi. Cependant, les puissances religieuses organisées ont vite imposé leur autorité sur nombre de ces révolutions. Les divisions résultant dans plusieurs sociétés ont malheureusement conduit à un état chaotique et à des guerres civiles. Ceci est dû à la faillite intellectuelle de nombreux régimes arabes, à la réapparition de l’Islam politique, à l’invasion américaine sur l’Iraq en 2003, à la continuation de l’occupation des territoires palestiniens et à l’émergence d’une puissante bureaucratie tyrannique, notamment en Egypte.

Il a également brossé un tableau global de la scène culturelle égyptienne et arabe aujourd’hui. Il considère que, malgré la décadence sans précédent que connaît le Monde arabe aujourd’hui au niveau socio-économique, nous assistons à un progrès remarquable de l’activité culturelle, que ce soit dans le domaine de la peinture, de la littérature, du cinéma, de la télévision ou de la musique ; et ce grâce à une nouvelle génération de jeunes artistes, qui a émergé après le Printemps arabe. Mais ces aspects sont parallèles à une montée de l’intolérance et une augmentation du fanatisme de la part d’un ensemble de groupes qui militent pour les formes extrêmes de l’Islam politique.

Finalement, l’auteur a insisté sur l’impératif d’aborder le phénomène de l’extrémisme et de la violence dans nos sociétés en tant que phénomène culturel et d’essayer de comprendre les mécanismes qui sous-tendent leur croissance et leur expansion. De même, il est nécessaire que nous nous interrogeons si nos artistes ont réussi à influencer la société autant que nous l’aurions et qu’ils l’auraient souhaité.


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