Le Lancement de la Cinquième Edition du Forum de la Réforme Arabe

Publié le

Alexandrie— Dr Ismail Serageldin, directeur de la Bibliotheca Alexandrina, a inauguré le Dimanche 2 mars 2008, la cinquième édition du Forum de la Réforme Arabe qui se déroulera sur trois jours sous thème de « Médias, Démocratie et Responsabilité Sociale ». Le Forum est organisé par le Forum de la Réforme Arabe affilié à la BA.

Lors de son discours d’inauguration, Dr Serageldin, a affirmé que la BA a pris de la question de la reforme arabe une devise pour elle, en se focalisant sur la reforme sociale y compris les questions de la femme et l’éducation.

Il a ajouté que les droits de la femme et de l’Homme ont été un jour un simple rêve dans la tête des intellectuels et les hommes de lettres jusqu’au jour où, des forts mouvements ont pu remporter ses droits. Aujourd’hui, la question de la réforme arabe ne peut pas se réaliser seulement par les régimes et les décideurs, sans l’aide de la société civile.

Il a déclaré que « nous venons aujourd’hui discuter le rapport entre la démocratie et les limites de la liberté d’expression, la citoyenneté, les droits des minorités et des marginalisés, le développement des techniques de médias, et la participation de la société civile dans l’évolution des pratiques démocratiques ».

Seham AL-Fereih de, journaliste koweitienne et directrice adjointe de l’Organisation Arabe des Droits de l'Homme, a donné un discours au cours duquel elle a affirmé que la liberté est indispensable au développement humain, et les médias sont les seuls responsables de la protection du libre accès à l'information, de la liberté d'expression et à la critique. Seulement en réalisant cette tache, les médias arabes peuvent jouer leur vrai rôle. Fereih a mis en cause le rôle des medias arabes pour dévoiler la corruption et sensibiliser les jeunes concernant les questions relatives à leurs sociétés. Elle a également jeté la lumière sur la polémique soulevée sur la charte adoptée par les ministres Arabes de communication, concernant l’émission et la réception des chaines satellites.

Abdel Salam Mssedi (Tunisie) s’est demandé sur les racines de l'idée de la réforme et s’elle se lie a certains gains ou ne se réalise qu’avec la bénédiction des forces extérieurs : la reforme est-t-elle un produit local ou bien exporté ?!.

Il a ajouté que la réforme arabe prend racine de la capacité des sociétés arabes de former des cadres éclairés dans tous les domaines capables de jouer effectivement leurs rôles aspirés. Il a affirmé que la réforme a trois modérateurs principaux : les peuples Arabes, la force internationale, et régimes politiques arabes. En concluant son discours, il a dit que le concept de la société civile doit être renforcé dans notre monde arabe.

Ensuite, Mohamed Fayek, secrétaire général de l'Organisation Arabe des Droits de l'Homme, a pris la parole et a discuté comment peuvent les médias devenir un outil pour favoriser la démocratie. Il a ajouté que les médias réaliseraient leur rôle uniquement dans un atmosphère de liberté d'expression loin de la suprématie de l'Etat.

Wadouda Badran, présidente de l'Organisation des Femmes Arabes, a traité des médias et de leur rôle important dans nos sociétés contemporaines. Elle a expliqué que les médias influencent les convictions culturelles d'une certaine société, et son rôle s’étend pour dévoiler les lacunes de la société et faire tourner la roue du développement en proposant des nouvelles formes culturelles.

Enfin, Samar Al-Marghany, la plus jeune écrivaine de nouvelles dans le monde arabe, a lancé un discours, représentant le troisième Forum de la Jeunesse Arabe, tenu à la BA, du 28 février au 1er mars 2008, avec la participation de la jeunesse 300 de 17 pays arabes. Elle a rapporté aux participants la déclaration finale du forum, qui a critiqué le rôle des médias arabes, et a invité les médias à se jeter la lumière, dans ses programmes et chaines, sur les modèles réussis et les expériences positives de la jeunesse.

Il faut signaler plus 600 participants du monde arabe participent à de la cinquième édition de la Réforme Arabe.


Partager

© Bibliotheca Alexandrina