Inauguration de la conférence « L’enfant arabe face aux diverses cultures »

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Alexandrie, 25 septembre 2005— La séance inaugurale de la conférence organisée par le Conseil arabe pour l’enfance et le développement en partenariat avec différentes organisations et institutions comme la Bibliotheca Alexandrina, l’UNESCO, l’ISESCO ou encore l’UNISEF a eu lieu ce dimanche 25 septembre 2005 en présence de son excellence royale le prince Talal bin Abdel Aziz, président du Conseil et Dr. Ismail Serageldin, directeur de la Bibliotheca Alexandrina. La conférence qui discute de la situation de l’enfant arabe dans le cadre de la globalisation a été conçue et préparée par Dr. Sohair Abdel Fatah, coordinatrice et experte au Conseil. Des enfants venant de l’ensemble des pays arabes représenteront leurs nations et viendront témoigner et participer à la conférence. Une attention particulière sera bien entendue accordée aux enfants palestiniens et irakiens.

Dans son dicours de présentation, Dr. Sohair Abdel Fatah a insisté sur le fait que la situation de l’enfant arabe illustrait à bien des égards la situation du Monde arabe lui-même. Par ailleurs, a-t-elle poursuivi, les enfants représentent les potentialités réelles et durables qui se trouvent dans cette région du monde. Le brassage et la mixtité des cultures qui se font de plus en plus jour dans le monde placent la culture arabe dans une position de méfiance ou de repli identitaire. Cela s’explique par le phénomène de déferlement qui paraît accompagner la mondialisation et qui de fait l’accompagne lorsque la seule logique adoptée est la logique commerciale ou marchande. Ainsi, la culture de masse nivèle les cultures propres. Pour dépasser cet aplatissement par le bas, il s’agit justement de ne pas se replier sur soi-même mais de s’ouvrir vers les autres fort de la connaissance active de sa propre culture. C’est donc à la fois par la rencontre avec les autres et l’approfondissement de la connaissance de soi que l’on peut positivement aborder la mondialisation qui constitue une des plus formidables chances d’établissement de ponts entre les cultures.

Dr. Ismail Serageldin a quant à lui insisté sur le très vif intérêt que portait la Bibliotheca Alexandrina à l’enfance en général et à la culture des enfants en particulier, rappelant l’existence au sein de la bibliothèque de deux bibliothèques pour les enfants et les jeunes ainsi que la conception de programmes et de projets éducatifs et pédagogiques centrés sur l’enfant égyptien et arabe. En conséquence de quoi, il paraissait tout naturel de recevoir une telle conférence. Les préoccupations qui peuvent surgir des phénomènes suscités par la mondialisation, en particulier s’agissant de l’enfant qui est confronté aux problèmes aggravants du sous-développement relatif.

Le secrétaire général du Conseil Dr. Aïman Abou Laban s’est ensuite exprimé et a d’abord remercié l’ensemble des partenaires qui ont travaillé avec le Conseil pour réaliser cette conférence qui fait alterner le débat entre spécialistes et des manifestations d’enfants. Ici, a-t-il rappelé ce sont les enfants qui ont la parole et ce sont eux qui révèleront aux uns et aux autres quelles sont les prorités et les attentes. M. Abou Laban a enfin salué le travail collectif qui a été et sera réalisé à l’occasion de cette conférence.

Son Altesse royale le prince Talal a commencé par constater l’état global de difficulté matérielle et morale que vivent dans leur ensemble les populations arabes, soit qu’elles souffrent de l’occupation soit qu’elle subissent l’injustice sociale. L’enfant, plus vulnérable subit plus que les autres. La culture est avant tout un instrument voire une arme de liberté a-t-il clamé. Nous devons, a-t-il martelé, élever nos enfants dans la liberté, la tolérance et l’ouverture à l’autre. Sans rien renier de nos racines ni de nos références, il nous faut apprendre à maîtriser les nouveaux outils de communication qui ont rendu la mondialisation possible. Tout est affaire d’équilibre entre notre patrimoine millénaire et la culture à venir qui est en train de s’élaborer.

En conclusion de cette séance inaugurale, la chorale de la Bibliotheca Alexandrina sous la conduite du chef Chérif Mohie Eddine a donné un concert mêlant chants arabes et chants occidentaux.

Les intervenants Photo de tous les enfants participants
aux côtés de son Altesse royale le prince Talal
La chorale des enfants de la Bibliotheca Alexandrina


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